Je ne sais pas vous, mais moi j’adore les musées. Chez moi ou en voyage, j’en visite régulièrement : ils sont extrêmement importants pour mieux comprendre l’histoire, la culture, l’art, les traditions de l’endroit où on est.
Il y a plusieurs façons d’en apprendre plus sur l’histoire de Saint-Boniface: le documentaire Au coeur de la francophonie manitobaine, les tournées pédestres de Tourisme Riel et le Musée de Saint-Boniface.
Aujourd’hui, c’est du musée dont je vais vous parler! Dès l’extérieur, il vaut le détour : le Musée de Saint-Boniface est en effet le plus vieux bâtiment de Winnipeg toujours debout!
J’ai eu la chance de discuter avec la directrice Vania Gagnon et suite à ses conseils avisés, je vais vous présenter les pièces incontournables du Musée de Saint-Boniface.
La charrette était utilisée par les Métis dans la chasse au bison et est très vite devenue le moyen privilégié pour transporter de lourdes charges sur de longues distances, avant le bateau à vapeur et le train. Elle est aujourd’hui un symbole du peuple métisse, de sa force et de son savoir-faire.
Il n’y a encore pas si longtemps, Saint-Boniface était sa propre ville. L’amalgamation avec la ville de Winnipeg a eu lieu en 1971 et le collier du maire de Saint-Boniface est alors devenu une pièce historique. C’est tentant mais non, vous ne pourrez pas l’essayer!
Andy Dejarlis était un violoniste métis originaire de Woodridge au Manitoba et sa riche carrière l’a emmenée d’un océan à l’autre. Il a composé plus de 200 morceaux et le Musée de Saint-Boniface expose désormais son violon (au centre).
Elzéar Goulet – vous reconnaissez peut-être son nom grâce au parc à Saint-Boniface – était un leader métis, supporter de Louis Riel dans la Rébellion de la Rivière Rouge. Il est mort lapidé alors qu’il traversait la rivière à la nage pour rejoindre la sécurité de Saint-Boniface.
Cette statue de la Vierge en papier mâché date de 1848! Elle a survécu au temps et aux incendies. C’est la première oeuvre d’art classique de l’ouest, réalisée par Soeur Lagrave, qui avait appris les techniques à Montréal.
Ces mitasses sont une pièce rare, car comme les mocassins résistent mieux à l’épreuve du temps, peu de mitasses entières nous sont parvenues. Entièrement faites à la main, elles appartenaient à Mathilde Carrière, la femme de Joachim Perreault. Son frère, Damase Carrière, a connu un destin tragique à Batoche.
Impossible de visiter le Musée de Saint-Boniface sans s’intéresser à Louis Riel. Toute une partie lui est consacré et de nombreux objets lui ayant appartenu sont exposés. Le plus impressionnant (mais à déconseiller aux jeunes enfants) c’est le cercueil, un des trois qui avaient recueilli sa dépouille. Vous voyez le coin brûlé? Le cercueil était exposé dans le sous-sol de la Cathédrale de Saint-Boniface lorsqu’elle a brûlé en 1968. Heureusement, il a pu être sauvé des flammes!
Le Musée de Saint-Boniface est ouvert tout l’été, du mardi au samedi de 12h30 à 19h30 et les frais d’admission sont sur donation. Le musée a été réorganisé par zones pour garantir la distanciation sociale et les protocoles sont clairs et respectés. La visite se passe en toute sécurité.
Après votre visite, n’oubliez pas de faire un tour à la boutique! La Belle Boutique Blanche recèle de beaux objets, de gourmandises et de livres sur le Manitoba et les métisses. Vous ne partirez pas les mains vides.
Vous trouverez plus d’informations sur le site web du Musée de Saint-Boniface ou par téléphone au 204.237.4500 ext 400. Bonne visite!