Colin Mackie, directeur des programmes du patrimoine et de l’éducation au Festival du Voyageur, explique : « On voulait offrir quelque chose qui vient des Métis, et qui est un rappel à la fois du passé et du travail manuel. » Aux ateliers Apprentis voyageurs déjà bien établis, l’équipe du Festival a donc ajouté quelques nouveautés.
Il précise : « Ça faisait déjà plusieurs années qu’on développait ce genre d’atelier en relation avec le savoir-faire métis. Mais cette année, nous avons établi un partenariat avec le CDEM, qui nous a aidés à trouver un nom pour ces ateliers. »
Les ateliers Fayt à min feront leurs débuts lors du Festival du Voyageur 2020 du 14 au 23 février, mais l’objectif est de les proposer à l’année longue.
Dès le 15 février, des démonstrations publiques d’artisans auront lieu chaque matin du Festival, puis l’après-midi sera le temps des ateliers. Le directeur des programmes du patrimoine et de l’éducation détaille : « On va proposer une grande variété d’ateliers. Il y aura ceux des années précédentes, comme le perlage métis, mais aussi des nouveautés.
« Par exemple, pour la Journée Louis Riel, un artisan montrera le travail du tannage de peaux. Il y aura aussi du marbrage de papier, qui est une façon de coloriser avec des teintures, ou encore un atelier sur la fabrication de tambours autochtones. Il y en aura pour tous les âges et pour tous les goûts. »
Louis Gagné participe au Festival du Voyageur depuis 25 ans au sein de la Compagnie de La Vérendrye. Cette année, il sera présent aux ateliers Fayt à min : « Mon rôle est de jouer le gendarme d’époque au Fort Gibraltar. Je porte des habits traditionnels et j’explique mon rôle aux festivaliers. Je vais donner des démonstrations de poudre noire pour les fusils à silex. Travers ces démonstrations, je veux montrer ce savoir faire. C’est toujours intéressant de voir la réaction du public. »
Pour sa part, Fabrice Siaux donnera des ateliers de ferblanterie, le travail du fer blanc. L’artisan prévoit notamment offrir au public la chance de créer une lanterne en fer : « C’est bon que les gens essaient d’explorer ces savoir-faire d’autrefois. La ferblanterie est un métier qu’on ne trouve plus vraiment de nos jours. À travers ces ateliers, c’est l’histoire que le public peut percevoir. Créer une lanterne, ce sera mémorable. »
Les ateliers Fayt à min sont gratuits, mais les places sont limitées à cinq à 12 personnes par atelier (1).
Colin Mackie termine : « L’idée de Fayt a min, c’est d’apporter des connaissances à toutes les générations. Mais nous ne voulons pas que ce soit seulement les aînés qui apprennent aux jeunes. Nous voulons favoriser l’échange intergénérationnel comme interculturel. Et surtout, nous voulons donner l’opportunité à chacun de faire quelque chose d’unique et de vivre une bonne expérience. »
(1) Inscriptions le jour même, après la démonstration en matinée.
L’équipe Bonjour Manitoba du CDEM a pu appuyer ce projet grâce au financement de Diversification de l’économie de l’Ouest Canada ainsi que Voyage Manitoba.